Fils des célèbres Lélia Wanick Salgado et Sebastião Salgado, Rodrigo Salgado est un artiste à part entière. Âgé de 45 ans, porteur de la trisomie 21, il peint inlassablement depuis l’enfance. Cet été, son œuvre exceptionnelle sera révélée pour la première fois au public, dans l’écrin singulier de l’ancienne église du Sacré-Cœur à Reims. Une exposition inédite, sensible et magistrale.

EXPOSITION RODRIGO SALGADO

« RODRIGO, UNE VIE D’ARTISTE »

À L’EGLISE DU SACRE-CŒUR,

REIMS DU 27 MAI AU 10 SEPTEMBRE 2025

Une passion viscérale pour la peinture

Rodrigo Salgado a toujours peint. Son père, Sebastião, raconte :

« À 5 heures du matin, il est déjà devant son chevalet. Parfois, il se lève la nuit pour peindre. Ça a toujours été comme ça. »

Chaque jour, Rodrigo s’installe dans son atelier, véritable prolongement de sa chambre, pour peindre des heures durant. Il ne s’agit pas d’un loisir, mais d’un langage vital, instinctif, libre.

Au fil des années, il a constitué une œuvre prolifique et profondément personnelle. Quatre-vingts peintures, seize vitraux et plusieurs sculptures seront exposés à Reims dans un lieu chargé d’histoire, aujourd’hui désacralisé : l’église du Sacré-Cœur.

L’évolution d’un style, reflet de la vie

Le travail de Rodrigo a connu de nombreuses métamorphoses. Dans ses premières années, ses tableaux éclataient de couleurs vives, traduisant une joie intérieure et une spontanéité communicative. Puis, à mesure qu’il perdait une part de son autonomie, ses toiles ont progressivement gagné en intensité et en profondeur.

« Il a commencé à superposer les couches, dont la dernière était noire », explique sa mère, Lélia Wanick Salgado.
« Aujourd’hui, il ne dessine plus comme avant, mais ses œuvres restent tout aussi intéressantes. »

Cette évolution formelle traduit une adaptation sincère et une sensibilité hors norme.

Une rencontre décisive avec Michel Granger

Le peintre Michel Granger, voisin et ami de la famille Salgado, a rapidement été touché par l’univers de Rodrigo.

« Un jour, chez Sebastião et Lélia, j’ai remarqué de magnifiques peintures, atypiques, accrochées aux murs. Ils m’ont dit : c’est Rodrigo. Depuis, pendant plus de vingt ans, il est venu peindre presque chaque semaine dans mon atelier. »

Dans ce lieu de création, un dialogue silencieux et complice s’est installé entre les deux artistes. Rodrigo choisit ses couleurs avec une assurance rare, comme s’il visualisait son œuvre achevée avant même de commencer.

« Il dessinait avec la certitude que chaque artiste rêverait d’avoir », confie Michel Granger.
« Rodrigo m’a appris la différence. Il m’a donné plus que ce que j’ai pu lui offrir. »

Une œuvre lumineuse, une reconnaissance légitime

L’exposition de Reims ne se contente pas de présenter les peintures de Rodrigo. Elle marque aussi une collaboration exceptionnelle avec l’Atelier Simon-Marq, maître-verrier depuis 1640. Seize vitraux ont été réalisés à partir des œuvres de Rodrigo, traduisant en lumière et en verre son univers plastique. Sous l’impulsion de Sarah Walbaum, et avec le soutien de Philippe Varin, Pierre-Emmanuel Taittinger et la famille Simon, l’atelier écrit un nouveau chapitre de son histoire en accompagnant l’éclosion d’un artiste singulier.

« J’attends avec émotion le moment où Rodrigo marchera dans l’église, ébloui par l’immensité des vitraux, entouré de ses propres œuvres », conclut Michel Granger.

Une exposition à découvrir à Reims

Du silence de son atelier à la lumière des vitraux, Rodrigo Salgado nous livre une œuvre sans concession, sans stratégie, née du besoin pur de créer. À travers cette exposition, c’est l’évidence d’un artiste qui éclate enfin au grand jour.

Exposition à découvrir dans l’ancienne église du Sacré-Cœur de Reims
Dates et informations à venir sur les réseaux officiels des Salgado et de l’Atelier Simon-Marq