La quête des origines

 Léonard de Vinci ( né le 15 avril 1452 à Vinci, petit village à 40 km de Florence et mort le 2 mai 1519 à Amboise), est un enfant illégitime d’un père notable et d’une mère paysanne.

Uniquement à l’âge de 5 ans, il est admis sous le toit de son père Piero da Vinci, puis à 17 ans, il rentre dans l’atelier du sculpteur et peintre Andrea del Verrocchio.
Toutefois dans ses écrits, il souligne qu’il est un enfant de l’amour et que seul l’amour le porte. Comment est-t-il devenu ce
génie universel ? De sa prime enfance son grand père Antonio da Vinci lui apprend à observer la nature de la Toscane. De plus, il peut développer son écriture de gaucher mais aussi spéculaire sans crainte.

Par Jeanette Zwingenberger

Spécialiste de la Renaissance, Jeanette Zwingenberger enseigne l’histoire de l’art à Paris 1 PanthéonSorbonne. Elle travaille depuis sa thèse sur Hans Holbein le Jeune sur les anamorphoses et les images en transformations. La rencontre avec les œuvres et les écrits de Léonard de Vinci m’ont amené à une quête initiatique et à un questionnement sur l’origine de la vie, le mystère de l’incarnation divine et la force vitale de la nature. De quoi le détail du pli doré sur le giron de la Vierge est-il l’indice secret ? À quoi renvoient les plis, les nœuds et les tresses qu’affectionne tant Léonard de Vinci : aux cordes dorées de l’univers ? Aux structures reliant le vivant ?
M’appuyant sur des œuvres clés et des citations du génie, j’analyse son écriture en images. Fondée sur des principes mathématiques et géométriques, elles déploient une dynamique de formes.

L’étude des paysages de ses tableaux permet de démontrer et de dévoiler que cavernes et montagnes fondent une topographie du réel et de l’imaginaire.